Un pole médical oui mais pas comme cela !

RASSEMBLEMENT MERCREDI 10 JUILLET, 19 H à l’occasion de l’inauguration du pôle médical pluridisciplinaire
(Rue d’Herblay, face au pôle médical situé 1 rue Jeanne Planche)

Le “pôle médical pluridisciplinaire”, sera inauguré mercredi 10 juillet, avec force cérémonie.

Certes, l’objectif énoncé est louable, « soutien à la pérennisation et au développement de l’offre de santé », et la question complexe, mais pas comme cela : pas en “subventionnant” des professionnels déjà installés à proximité, pas en se contentant de déplacer cette offre médicale déjà existante sur le bassin de vie, sans développer une politique publique de santé (offre de soins accessible à tous quelque soit le niveau de revenu, développement d’actions de prévention et d’éducation thérapeutique, accompagnement dans l’accès aux droits des populations en difficulté, mise en lien de l’ensemble des professionnels du territoire, etc..).

Ce Pôle Médical Pluridisciplinaire aura coûté près de 4 millions d’euros. Or, l’actuelle majorité a opté pour des médecins pratiquant une activité libérale dans des conditions très généreuses : seulement 515 € de loyer/mois + 100 € de charges forfaitisées et non indexées sur 10 ans ! (extrait du bail professionnel disponible) !

La plupart des spécialistes, déjà installés à Beauchamp, sont en secteur 2 avec dépassements d’honoraires. Et quid de la pluridisciplinarité de ce pôle médical : pas moins de 4 dermatologues, mais aucun cardiologue, ophtalmologue, chirurgien-dentiste, etc.

Ce pôle médical ne permettra donc pas d’augmenter l’offre de soins et surtout il ne garantira pas un accès égal aux soins pour tous: la carte VITALE ne suffira pas, il faudra aussi présenter la carte GOLD ! Les tabernacien.ne.s paieront trois fois pour se soigner : en cotisations de sécurité sociale, en reste à charge, mais aussi en impôts locaux (estimés entre 300 000 et 400 000 euros par an )!

Nous avons une autre conception de l’action publique où le recours de l’argent public est conditionné à une offre de soin et de prévention réellement améliorée, et accessible à toutes et tous. Aussi, alors que près d’une personne sur quatre renonce à des soins faute d’argent, mobiliser l’argent public implique de réduire les inégalités d’accès aux soins et à la santé, en particulier pour les plus vulnérables !

D’autres choix sont possibles, sur le modèle des Centres de santé ou sur celui des Maisons ou Pôles de Santé Pluri-professionnels, regroupant des professionnels de santé (salariés ou libéraux) autour d’un projet de santé partagé validé par l’ARS, et qui pratiquent tous des tarifs de secteur 1 ainsi que le tiers-payant.

Rassemblons nous le 10 juillet pour expliquer que ce n’est pas notre conception de l’action publique et défendre notre vision d’une vraie politique locale de santé pour toutes et tous !