Dans la nuit du 2 au 3 juillet dernier, la maison relais Henri Grouès a brûlé.
Ses résidents, déjà en situation de fragilités, se sont trouvés face à un double traumatisme. Celui de l’incendie, avec l’abandon dans l’urgence de toutes leurs affaires, une peur intense et le décès tragique d’une résidente. Celui de devoir retrouver très rapidement un habitat décent sur le territoire de la commune. Ces hommes et ces femmes sont des habitants de Taverny, ils y ont leur repères, ils y ont construit leur quotidien.
Quelles perspectives durables d’habitat et de vie sur la commune sont-elles garanties à ces Tabernaciens et Tabernaciennes, par la Ville et ses partenaires ?
La maison relais n’a pas vocation à héberger de façon permanente. Elle propose un hébergement transitoire avec un « chez soi » pour chacune et chacun, un accompagnement social adapté et des activités partagées. Le service public rendu par la Ville, dans la proximité et au cœur même de la Cité, est ici aussi très important.
Quid du devenir de la Maison relais elle-même, une fois les travaux nécessaires réalisés?
La vie en commun organisée au sein de la Maison relais par les agents municipaux qui y travaillent avec un grand professionnalisme, est impossible si ses résidents sont séparés durablement géographiquement. Les moyens dédiés par la Ville à la Maison relais depuis l’incendie lui permettent-ils de continuer d’exister au-delà des murs ?
La population de Taverny s’est mobilisée pour donner des vêtements, des produits d’hygiène, du petit mobilier… Cette solidarité essentielle ne doit pas se substituer à la nécessaire action portée par la ville, au nom de tous, préservant la fraternité apposée au fronton de la mairie. En outre, les personnes, réorientées vers plusieurs lieux notamment hors de Taverny, ont elles bien pu recevoir régulièrement les produits selon leurs besoins ? Qu’est-il advenu du reste des dons ?
Cette solidarité ne dédouane pas la municipalité d’agir vite pour reloger réellement et aider financièrement si nécessaire le temps de cette période difficile, l’ensemble des résidents du relais qui le désirent.
Nous demandons que soit prise en considération l’urgence de la situation de détresse des résidents.
Nous demandons également que la mairie explique ce que sont devenues les victimes de l’incendie. Est-on certain, en particulier s’agissant de celles qui ont été relogées à Beaumont, qu’elles ne risquent pas de se retrouver à la rue dans les prochains jours ?
Collectif Changeons d’ère à Taverny