Défendons les retraites par répartition, la solidarité entre générations, les services publics et une réelle démocratie sociale !
Cette semaine sera marquée par des mouvements sociaux très importants. Après des mois de revendications dans les hôpitaux, les urgences et les établissements accueillant des personnes âgées dépendantes (EHPAD), les transports publics et écoles vont être touchés.
Les perturbations que cela va entraîner souligneront l’importance des services publics dans nos vies et dans l’organisation de notre société.
Mettant la justice sociale, la préservation de l’environnement et le renouveau de notre démocratie au coeur de notre projet pour Taverny, nous sommes préoccupés par l’affaiblissement de nos services publics.
Ceux-ci font vivre au quotidien l’accès de chacune et chacun aux droits que nous confèrent les lois de notre République. La fermeture d’une antenne de la Sécurité Sociale, d’un commissariat de police, de classes, d’une poste, d’un centre de soins infirmiers, sont autant de reculs pour l’accès aux droits. La construction d’un pôle médical sans conventionnement et sans organisation globale et cohérente avec les médecins ne garantit ni l’accroissement de l’offre de soins, ni la prise en charge de tout un parcours de soins, ni le désengorgement des urgences dans les hôpitaux.
Le climat de forte contestation qui s’enracine est la conséquence de décisions budgétaires de la Présidence d’Emmanuel MACRON que nous contestons, qui ont fait la part belle à l’allègement de la fiscalité des plus riches tout en alourdissant la CSG des retraités ou en baissant les aides au logement. Il est la conséquence d’une politique qui s’est attaquée au statut de la fonction publique, dont nous tenons à rappeler qu’il doit garantir la neutralité des agents et donc des services publics. Cette politique qui vise à privatiser Aéroport de Paris offre aux futurs actionnaires un nouveau Terminal à Roissy qui accroîtra de plus de 500 le nombre de vols commerciaux passant au-dessus de nos têtes chaque jour… L’impact de cette politique est amplifié à Taverny par le repli des services publics locaux.
Les Françaises et les Français, après plus de trente années d’efforts, ont rétabli les comptes de la sécurité sociale : elle devait être excédentaire cette année mais le Gouvernement a décidé de ne pas compenser les exonérations de cotisations qu’il a lui-même mises en place. Le fameux « trou de la sécurité sociale » sera entièrement remboursé dans cinq ans via l’organisme qui gère la dette sociale, la CADES, financé par nous toutes et tous. Le Gouvernement pourrait donc proposer des améliorations fortes aux urgences, hôpitaux, EHPAD et travailleurs sociaux.
Cette situation des comptes sociaux fait qu’il n’y a aucune raison de précipiter une réforme des retraites qui avait été annoncée comme devant redonner de la clarté, de la lisibilité, de la prévisibilité mais qui s’avère être le projet de réforme des retraites le moins compréhensible des trente dernières années.
Cette réforme des retraites s’inscrit dans le prolongement des réformes du Code du Travail et de l’Assurance Chômage. Là où il faudrait en améliorer la prise en compte, le Gouvernement a détruit le compte personnel de prévention de la pénibilité. Là où il faudrait améliorer la prise en compte des carrières hachées, de la multiplication des CDD, la réforme de l’assurance chômage va pénaliser les salariés à temps partiel et alternant des périodes d’emploi et de non-emploi, ce qui concerne beaucoup de femmes.
Sous couvert du beau mot d’universalisme, la réforme préparée par le Gouvernement apparaît pour ce qu’elle est : une réforme qui a pour seul objectif de réduire les pensions, d’allonger la durée de cotisation et de nous pousser à toujours plus de chacun pour soi. Travailler plus pour gagner moins…
Les grèves en cours et à venir sont enfin le signe d’un dialogue social défaillant, d’une négation de la démocratie sociale et des organisations représentatives des salariés.
Dans ces conditions, le collectif Changeons d’Ere à Taverny est solidaire du mouvement social du 5 décembre prochain et proposera au niveau local de donner toute leur place aux services publics et aux femmes et hommes qui les font vivre pour que les Tabernaciennes et Tabernaciens accèdent à leurs droits dans les meilleures conditions.
Pour changer d’ère à Taverny, nous avons besoin de services publics locaux et d’une réelle démocratie sociale !