Lors du conseil municipal du 17 décembre, Mme le Maire avait cette fois-ci mis un masque, après le précédent conseil où elle a été la seule à ne pas en mettre alors que plus de 40 personnes étaient installées pendant plus de deux heures dans un espace confiné.
Ce progrès sur le plan sanitaire a été gâché par le principal choix budgétaire de cette fin d’année. La majorité a en effet décidé de retirer 900 000 € pour l’entretien des écoles.
Alors que le budget adopté le 25 juin 2020 prévoyait 6,1 millions d’autorisations de programmes (AP) de travaux dans les écoles, ce budget a été abaissé à 5,2 millions d’euros, une baisse de 14,6 % !
Ci-dessous la nouvelle répartition des budgets d’investissement pluriannuels faisant l’objet d’une autorisation de programme, validée par le conseil du 17 décembre 2020 malgré les votes contre des élues et élus de Changeons d’Ere à Taverny :
Dés 2020 cela s’est traduit par une diminution de 387 107 € des travaux dans les écoles comme en témoigne la décision modificative validée elle aussi le 17 décembre malgré le vote contre du groupe Changeons d’Ere à Taverny :
Certains travaux n’ont pas été réalisés en 2020 à cause du confinement et sont repoussés aux années suivantes. Par exemple 401 741 € n’ont pas été réalisés pour la Chapelle Rohan-Chabot en 2020 : mais ils sont juste repoussés, ils ne sont pas supprimés. Tandis que pour les écoles, il ne s’agit pas d’un budget repoussé : il s’agit d’un budget supprimé, passé en pures pertes comme le démontre le tableau pluriannuel modifié et validé en conseil municipal (le tableau 1 ci-dessus). La majorité a bien décidé de diminuer de 900 000 € le budget qui avait été réservé pour l’entretien des école sur le mandat.
La majorité n’a pas contesté, pour une fois, cette nouvelle orientation. Elle l’a laborieusement justifiée. Nous avons d’abord eu droit à un semblant de réponse essayant de faire croire que nous n’avions pas compris ce qu’étaient les autorisations de programme pluriannuelles (AP). Finalement nous avons eu une réponse : la majorité explique que subitement les « besoins des écoles » ont diminué de 900 000 € ! La majorité essaye de maquiller un vrai choix politique en un ajustement qui serait tout à fait naturel : les budgets sont en réalité ré-alloués, ils vont financer d’autres projets.
Pourtant, et malheureusement ce n’est pas une spécificité tabernacienne, les besoins des écoles n’ont pas subitement plongé : l’état des sanitaires, l’entretien des classes, des cours d’école et des équipements communs nécessitent une rénovation en continu. La majorité rétorque en accusant une fois de plus l’ancien maire de ne pas en avoir fait assez. Celui-ci décédé en 2014 n’est plus là pour se défendre : aucune décence. Surtout Mme le Maire va bientôt achever en mars sa 7ème année de mandat : il va donc falloir qu’elle commence à assumer son bilan, son action et ses choix.
Cette baisse de 900 000 € pour l’entretien des écoles est un vrai choix politique, à mettre en regard de la décision d’investir 2 millions d’euros dans la rénovation d’une chapelle et les aménagements paysagers.
Cette décision de fortement baisser l’effort dans l’éducation est de nouveau l’illustration du fossé qui existe entre les actes et le discours. Ce discours de la majorité est porté par une intense communication politique, un marketing financé par les deniers publics (Taverny Mag, affiches, hors série, tracts).
De la même manière que le marketing sur l’ « Agenda 21 » masque une politique environnementale en réalité désastreuse et dangereuse pour la santé publique (accélération de la bétonisation et de l’artificialisation des sols, augmentation du nombre de voitures, pollution de l’air ), la communication sur l’éducation tente de masquer une décision d’investir beaucoup moins dans l’entretien des écoles.
En votant favorablement pour plus 80% des délibérations proposées par la majorité, nous ne sommes pas une opposition systématique. Cependant nous votons contre quand c’est nécessaire : ce repli de l’effort en faveur de l’éducation tout comme l’absence d’ambition écologique (excepté la communication et les « mini » forêts) font partie de ces orientations aux conséquences lourdes, néfastes sur le long terme.
Mobilisons nous pour défendre l’éducation !