Constructions à outrance avec les promoteurs, non-respect ou aménagement du plan local d’urbanisme pour y parvenir, artificialisation des sols tous azimuts, vente des biens fonciers communaux, choix d’aménagements urbains douteux et coûteux, circulation et stationnements chaotiques, la ville de Taverny n’a pas vraiment gagné en qualité de vie ces dernières années.
Ne parlons pas des logements sociaux, en sept ans et sur deux mandats, la ville de Taverny a été mise en carence pour manquements, avec les pénalités financières aux frais des contribuables qui en découlent.
La volonté politique de ne pas répondre rapidement, qualitativement et quantitativement aux besoins en logements sociaux sur la commune impose de construire toujours plus. La ville n’a pas respecté ses engagements et l’objectif de rattrapage pour la période 2017-2018-2019. Persistance dans l’erreur, la politique urbaine de la ville fait de même pour la période 2020-2021-2022.
Les lois vont être de plus en plus contraignantes en termes d’artificialisation des sols et de sauvegarde des terres agricoles pour aboutir à zéro artificialisation nette. Plutôt que d’anticiper sereinement et préparer la ville à une transition nécessaire, madame le maire fait le choix dévastateur d’une urbanisation à marche forcée sans pour autant répondre aux obligations de la loi SRU en termes de logements sociaux.
Autosatisfaction, autocratie, annonces et affirmations péremptoires et répétées, fake news orchestrées, communication redondante et abusivement verdie ne suffisent plus à cacher les manquements et les abus.
Revenons à la réalité difficile, mais nécessaire pour notre avenir.
Canicules 2019 et 2020 avec des températures encore jamais atteintes ici, rapports du GIEC, pandémie du COVID, maladie de l’encre touchant les châtaigniers sur un quart de la surface de la forêt de Montmorency, la politique urbaine d’hier ne peut plus être la politique urbaine d’aujourd’hui.
Avec l’abandon du maraichage sous épandage pour des raisons sanitaires sur plus de mille hectares dans la plaine de Pierrelaye au début des années 2000, chaque hectare de terre agricole saine sur le territoire du Val Parisis doit maintenant être préservé.
Au sein de la ZAC Quartiers des T, le projet de construction de la plaine des Écouardes qui aurait pu être une erreur il y a quelques années encore serait aujourd’hui une faute dont il faudra répondre.
Relocalisation de la production, mise en place de circuits courts de distribution, respect des espaces naturels, des espaces agricoles et de la biodiversité, abandonner seize hectares de terres cultivées pour construire de toutes pièces un nouveau quartier totalement excentré n’a plus de sens maintenant.
Ce nouveau quartier sur des terres agricoles cultivées, à 1,5 kilomètre de la gare de Taverny ou de Bessancourt, à 2 kilomètres de la gare de Montigny-Beauchamp, qui jouxte la bruyante et polluante autoroute A115 au niveau de la sortie du tunnel, qui est en bordure de la zone d’activité des Écouardes qu’il faudra traverser pour y parvenir et qui enfin est à moins d’un kilomètre du futur centre logistique Vectura /CDG8 Amazon de Beauchamp avec la circulation qui en découle aura certainement du mal à obtenir le label d’écoquartier. C’est pourtant cela qui est mis en avant.
Vincent GITS