Le conseil municipal de Taverny s’est réuni le lundi 27 mars 2023 :
Plusieurs votes en faveur des associations, de la culture et du sport ont été actés. Les subventions aux associations sont maintenues en l’état en valeur absolue. Ce qui est bien, en espérant que l’inflation, devenue importante, sera prise en compte l’année prochaine.
Nous avons voté toutes ces délibérations, excepté le vote lié au déplacement en Serbie d’une délégation comptant Mme le Maire, Mme la conseillère déléguée aux jumelages, des agents et un groupe d’élèves de la maîtrise. Ce voyage officiel, également dénoncé par le président des Ukrainiens de France, est une erreur au regard des positions ambiguës de la Serbie à l’égard de la Russie.
Le point le plus important de ce conseil municipal était l’examen de l’étude d’impact réalisée en juillet 2022 par Grand Paris Aménagement pour la zone d’aménagement concertée (ZAC) « Quartier des T ».
Cette ZAC comprend la construction d’un nouveau quartier sur les terres agricoles des Ecouardes, l’aménagement du centre-ville et du quartier Verdun-Plaine.
Cette étude confirme l’impact important de ce projet : 3000 habitants en plus, 14 hectares de terres agricoles détruites, des habitats d’espèces protégées en danger, l’exposition des nouveaux habitants à la pollution.
Le raisonnement fait pour justifier la destruction massive des espaces naturels est plus que douteux :
d’après l’aménageur détruire ces espaces verts permet d’opérer une « transition harmonieuse » entre la partie urbanisée et les espaces naturels.
La proximité directe de la nature à côté des zones urbanisées est présentée comme un inconvénient : donc il faut détruire des espaces naturels, en quantité, pour urbaniser et créer une zone de « transition » entre la partie naturelle et la partie urbanisée
Chacun.e sera juge d’un tel argument (voir image ci-dessous).
Mme le maire, pour qui ne pas détruire les terres constitue de l' »immobilisme », a refusé que le débat se poursuive sur ce dossier qui pourtant va transformer durablement et de façon irréversible notre ville et notre qualité de vie.
Le document de l’étude examiné était incomplet et ne comportait quasiment aucune donnée chiffrée : impossible de décider en connaissance de cause. Il nous a été répondu qu’une phrase de la délibération expliquait qu’une autre étude plus complète était disponible et consultable en mairie : or aucune phrase de cette nature n’est présente dans la délibération.
Nous regrettons une fois de plus le débat tronqué sur ce sujet majeur. Nous engageons toutes les démarches nécessaires pour contester ces projets d’un autre âge, ces destructions d’espaces verts et démolition/construction (marché du centre ville) qui ne tiennent compte ni de l’urgence climatique, ni de la volonté des habitantes et des habitants à préserver leur santé et leur environnement.
Thomas COTTINET – Catherine THOREAU – Franck CHARTIER – Bilinda MEZIANI – Cédric LEROUX