Gestion hasardeuse, inefficace, loin des priorités des habitants : la communication de Mme Portelli et sa majorité peine à cacher la réalité.
Pourquoi Mme Portelli a-t-elle déclaré au dernier conseil municipal « on gère bien les finances publiques » ? Un début d’explication ci-dessous :
Le conseil municipal du 8 février 2024 examinait le bilan de l’année 2023 : le bilan de ce qui a réellement été exécuté. Chaque année il y a le budget voté, et une fois l’année écoulée passe en conseil municipal le bilan de ce qui est exécuté parmi les budgets votés. Ce bilan est attesté par le comptable public avant d’être examiné en conseil municipal. C’est le « compte financier unique ».
Pour 2023, 58 millions avaient été votés (et communiqués) : ce bilan de l’année écoulée montre que seulement 47 millions ont été réalisés.
Ces 11 millions de différence sont-ils exceptionnels à Taverny ? Malheureusement non, c’est même une très mauvaise habitude.
Examinons les 4 premières années du mandat en cours :
En 2020, 58,7 millions votés et seulement 42,9 millions réalisés, soit une différence de 15,8 millions.
En 2021 : 60 millions votés et seulement 45 millions réalisés, donc une différence de 15 millions.
En 2022 : 58,3 millions votés et seulement 44,9 millions réalisés, soit une différence de 13,4 millions d’euros.
En 2023 : 58 millions votés et 47 millions réalisés. Une différence de 11 millions.
Au total depuis juin 2020 et le vote du premier budget du mandat, il s’agit de 55 millions d’euros qui ont été votés mais non exécutés ! C’est équivalent à plus d’une année (45 millions réalisés en moyenne).
Pourtant ces 55 millions ont bien été mis en avant dans la communication de la ville, dans le magazine municipal, dans les articles de la presse locale sur le budget. Mais ils n’ont pas été réalisés.
Chaque année la majorité quand elle communique sur son budget, communique bien sur la somme totale, elle se garde bien de prévenir qu’en réalité, ce qui sera exécuté sera moindre. En clair chaque année le budget est gonflé de plus de 10 millions d’euros dans la communication qui est faite après le vote du budget.
La marque de fabrique de cette majorité est une communication politique intense, financée par nos impôts : la fréquence du magazine municipal a été doublée, une TV a été créée, le service communication s’est étoffé, les post sur les réseaux sociaux sont nourris, avec un directeur de cabinet et des adjoints qui veillent au grain dès qu’une question ou remarque négative est exprimée. Les dépenses de cette communication politique, elles, ne sont pas sacrifiées.
Cette communication omniprésente est conçue pour profiter aux ambitions nationales de Mme Portelli, vice-présidente du parti Les Républicains (LR). Elle a installé l’idée d’une majorité très dynamique (« ça bouge à Taverny ») qui fait beaucoup de choses. La réalité est autre, les chiffres le montrent.
Un budget d’austérité, un repli du service public
Le compte n’y est pas. Le service public n’est plus au niveau. Des dizaines et dizaines d’emplois publics ont été supprimés. Et malgré la hausse rapide du nombre d’habitants (+ 2000) et malgré l’inflation, le budget de fonctionnement baisse en 2024. C’est un budget d’austérité qui ne correspond pas aux attentes de la population, en pleine crise du pouvoir d’achat.
Et en plus c’est un budget mal exécuté puisqu’une grande partie du budget voté n’est pas réalisé. Cette sous-exécution du budget c’est autant de service public en moins pour la population de Taverny. Les chiffres sont têtus. La communication et l’agressivité de Mme Portelli et de sa majorité ont bien du mal à le cacher.
Pourquoi alors avoir créé un impôt qui n’existait pas à Taverny et l’avoir fixé à son maximum ? Cette taxe communale sur l’électricité pénalise les tabernaciens en pleine inflation. 4,5 millions d’euros ont ainsi été prélevés aux habitants depuis l’instauration de cette taxe par Mme Portelli et sa majorité. L’exécution budgétaire montre que le budget n’avait pas besoin de ce nouvel impôt.
Pourquoi avoir décidé, en pleine crise du pouvoir d’achat, d’augmenter les tarifs municipaux pour les ménages les plus modestes ?
Le groupe Changeons d’Ere à Taverny (qui soi-disant ne propose rien) a proposé à plusieurs reprises des baisses ciblées des tarifs municipaux pour les ménages modestes et la non-augmentation de certains tarifs. Ces amendements ont tous été refusés par la majorité. L’exécution budgétaire montre pourtant que ces augmentations n’étaient pas nécessaires.
Pourquoi avoir décidé fin 2020 de diminuer de 900 000 € le budget des travaux dans les écoles ? Il était prévu à 6,1 millions pour le mandat et cela a été abaissé à 5,2 millions.
Pourquoi se vanter autant d’obtenir des subventions de la Région ou du Département ? Tout d’abord ce n’est pas parce qu’une subvention est obtenue pour un équipement qu’il est moins cher pour le contribuable : ce sont nous, contribuables, qui finançons ces subventions régionales et départementales.
Mais en plus les montants de subventions obtenues sont bien plus faibles que ceux annoncés. Encore un décalage entre les annonces et la réalité : la majorité se targue régulièrement d’obtenir beaucoup de subvention mais en 2023 sur les 2,3 millions attendus, seulement 1,5 millions de subventions d’investissement ont été perçues.
Nous continuerons de dénoncer cette mauvaise exécution du budget et cette austérité malgré les injures publiques, les moqueries et les attaques personnelles.
Taverny a besoin d’une gestion plus efficace, plus sociale, plus respectueuse du service public et plus sincère.
Thomas COTTINET, Catherine THOREAU, Franck CHARTIER, Bilinda MEZIANI, Cédric LE ROUX
Elu.e.s représentant le collectif citoyen Changeons d’Ere à Taverny au conseil municipal