Résumé :
- Communiqué de Florence Portelli et sa majorité sur l’arrêt de la cour de cassation qui casse la condamnation de Véronique Carré (injure « vous êtes la honte du genre humain ») : la condamnation est annulée mais l’injure n’est pas remise en cause ; la cour estime qu’elle est acceptable car commise dans le cadre d’un débat politique. Mais la cour n’a pas annulé l’outrage que constitue cette injure de l’adjointe au maire de Mme Portelli.
[Rappel des faits : « Vous êtes la honte du genre humain » assène Véronique Carré à l’encontre des élus d’opposition au conseil municipal du 23 juin 2021. « Madame vous nous insultez » répond l’opposition. « Oui, c’est de l’insulte…» répète Mme Carré]
- Conseil municipal du 22 mai 2025 : de nouveau un déni de démocratie avec le refus de laisser à l’opposition un des 5 sièges représentant le conseil municipal au conseil local de sécurité, prévention de la délinquance et de la radicalisation. Suivi d’invectives et d’un refus de parole à l’opposition pour contester ce déni démocratie. L’opposition a quitté le conseil municipal.
- Taverny a besoin d’un conseil municipal géré correctement par le maire, avec un respect du pluralisme, des droits de l’opposition et des personnes qui les représentent, sans qu’elles subissent injures et attaques personnelles.
Taverny a besoin de conseils municipaux animés respectueusement par la maire : l’arrêt de la Cour de cassation ne doit pas se transformer en blanc-seing à la maire avec de nouvelles injures !
Nous défendrons aux prochaines élections l’importance d’un conseil municipal apaisé, animé « normalement » sans manque de respect ni invectives. Il s’agit d’une prérogative importante du maire que de garantir des « délibérations », des échanges cordiaux. Le maire doit également être capable de distinguer la critique à l’égard de positions politiques de la critique à l’égard des personnes, a fortiori quand cela vire à l’insulte. Force est de constater que Mme Portelli et ses adjoints ne font pas cette distinction. Ce dysfonctionnement du conseil municipal est à l’image de la mauvaise gestion de la ville, que peine à masquer une communication abondante.
A Taverny, les élus d’opposition de Changeons d’Ere à Taverny ont été la cible des qualificatifs irrespectueux suivant : « immonde », « infect », « honte du genre humain », « lâches », « nul », « incompétent »,… Alors que ces mêmes élus n’ont jamais usé de ce stratagème à l’égard de la maire : nous critiquons certains de ses choix politiques mais nous n’attaquons pas sa personne.
Constatant l’incapacité totale de Mme Portelli à assumer normalement cette responsabilité, nous annonçons que cela sera au contraire une de nos priorités dans nos propositions pour l’avenir de Taverny.
Ce jeudi 22 mai en conseil municipal, un nouvel incident est venu illustrer cette gestion du conseil par Mme Portelli irrespectueuse de la démocratie, des droits de l’opposition et des personnes qui la représentent.
5 membres du conseil municipal représentent ce conseil municipal au sein du conseil local de la sécurité, prévention de la délinquance et radicalisation de Taverny, qui faisait l’objet d’une délibération. Nous avons donc demandé à avoir 1 des 5 sièges pour un des élus de l’opposition : c’est une pratique républicaine. Mme Portelli a une fois de plus refusé : cette fois-ci en expliquant que nous n’étions pas dignes de siéger dans cette instance, qu’on ne pourrait pas nous faire confiance. Mme Portelli s’arroge le droit de décider qui parmi ses élus municipaux de l’opposition a le droit d’être un élu municipal : c’est un manque de respect du pluralisme. Son adjointe Mme Boisseau-Stahl, très fière de son argumentaire, a expliqué que comme ce conseil local de sécurité était une instance importante, on ne pouvait pas y mettre un élu d’opposition parmi les 5 élus… : alors que justement la sécurité et la prévention de la délinquance et la radicalisation sont importantes, donc il faut encore respecter la démocratie et assurer un conseil représentatif, plutôt que d’exclure l’opposition. Mme Portelli a remporté en 2020 58% des voix, pas 100%…
Et quand nous réagissons à ces considérations, Mme le Maire refuse de nous laisser lui porter la contradiction, aux moyens d’arguments péremptoires « on vous a assez entendu ; vous êtes abjects…. ».
Cette violence verbale et ce déni constant des droits de l’opposition avaient déjà, conduit à l’injure qui a fait l’objet de l’arrêt de la cour de cassation : un arrêt qui ne signifie pas qu’il n’y a pas eu d’injures !
« Vous êtes la honte du genre humain » assène Véronique Carré à l’encontre des élus d’opposition au conseil municipal du 23 juin 2021. « Madame vous nous insultez » répond l’opposition. « Oui, c’est de l’insulte…» répète Mme Carré, sans que la maire ne la rappelle à l’ordre, choisissant de ne pas faire respecter le règlement intérieur du conseil municipal ce qui pourtant est de sa responsabilité.
Les élus de Changeons d’Ere à Taverny se sont ainsi fait insulter en séance. Ils ont d’abord attendu plusieurs mois des excuses qui ne sont jamais venues.
Ils ont donc porté plainte dans le but de rappeler à Mme Portelli et ses adjoints, spécifiquement Mme Carré, que le débat démocratique ne doit pas passer par la violence verbale.
Dans un communiqué mensonger, Florence Portelli et sa majorité font croire que la Cour de Cassation considère que Mme Carré n’a pas commis d’injure et osent reprocher aux élus insultés un « acharnement judiciaire ».
Alors que :
- l’arrêt de la Cour de cassation a confirmé l’injure de Mme Carré. La cour a considéré que cette injure était tolérable car proférée dans le cadre d’un débat politique. Mais la cour a bien confirmé cette injure. Faire croire que cet arrêt de la Cour signifie que Mme Carré n’a pas injurié est un pur mensonge.
- Mme Carré avait été condamnée pour injure publique par le tribunal correctionnel de Pontoise du 4 aout 2022. Mme Carré a fait appel de la décision rendue. La Cour d’Appel de Versailles a confirmé cette condamnation le 16 janvier 2024 : Mme Carré a de nouveau fait appel et n’a à aucun moment regretté les propos qu’elle avait tenus !
La Cour de cassation estime, sur le fond, que les propos en cause ne dépassaient pas les limites de la liberté d’expression au sens de la Convention Européenne des droits de l’homme car ces propos ont été tenus « dans le contexte d’un débat politique ». La Cour précise s’agissant des propos de Mme Carré : « pour outrageant qu’ils soient à l’égard des parties civiles », confirmant l’outrage.
Avec ce communiqué de presse qui accuse l’opposition d’acharnement judiciaire, Florence Portelli et sa majorité tente d’inverser les rôles, à des fins de campagne électorale. Par cette communication MIROIR, la maire reproche à l’opposition ses propres dérives.
Il suffit d’écouter les conseils municipaux pour se rendre compte que le mépris, les attaques personnelles et les absences de réponse viennent de Florence Portelli qui invective, dénigre et manque de respect aux élus d’opposition, et abuse de son pouvoir d’animation des débats du conseil municipal.
A l’heure où les citoyens délaissent les urnes, il eut été opportun de ne pas donner un blanc-seing à la violence verbale envers des élus de la République.
Taverny a besoin d’une gestion apaisée et respectueuse : un réel débat démocratique. Taverny demain sera un Taverny démocratique : la municipalité est l’affaire de toutes et tous, elle n’est pas la propriété du maire. Taverny est une ville française : nous sommes un pays démocratique où l’opposition a des droits.
Le respect de ces droits implique une gestion du conseil municipal assuré par un maire motivé par le respect du pluralisme. Un maire qui ne se considère pas en campagne permanente contre ses opposants. Un maire qui une fois élu se considère et se comporte comme le maire de tous les habitants et non seulement le maire de ses supposés électeurs.
Taverny, ses habitants et la bonne gestion des services publics ont besoin d’un conseil municipal qui fonctionne correctement, respectueusement et sans rejet du pluralisme : ce sera un des enjeux des municipales de 2026 !
