En plein re-confinement, ce conseil municipal se tenait en présentiel délocalisé à la salle des fêtes, à huis clos. Pour la première fois, celui-ci était radiodiffusé en direct. Encore un petit effort, et nous aurons peut-être, comme nous l’espérons, une vidéo diffusion comme le pratiquent de nombreuses villes. Dommage néanmoins que certaines de nos interventions n’ont pas été suffisamment audibles.
Le conseil débute per une minute de silence en hommage aux victimes des derniers attentats , Samuel Paty et les trois victimes de l’attentat de Nice. Cet instant de recueillement sera malheureusement suivi par un climat délétère où nous ne pourrons pas, une nouvelle fois, exposer notre point de vue sans que l’on soit interrompu ou bien sujet à des attaques personnelles, sans lien avec le sujet traité.
Au passage, et dans le contexte sanitaire que nous connaissons, Madame le maire nous explique qu’elle ne porte pas de masque. Belle exemplarité alors que ce conseil se déroulait en présentiel dans une salle confinée avec une cinquantaine de personnes. Au passage, elle sera la seule à s’autoriser ce passe-droit, allant même jusqu’à l’imposer à un conseiller municipal, cela alors même que le port du masque reste toujours obligatoire en extérieur. La police municipale présente sur les lieux restera muette. Sans masque Mme Portelli n’a pas eu de difficultés à être audible.
D’entrée, le sujet sur la cession d’un terrain pour la construction de la nouvelle piscine va provoquer une série d’échanges où Madame le maire et son équipe n’auront de cesse de jouer sur les mots tout en nous accusant de méconnaitre le dossier. Dossier qui ne nous a, d’ailleurs, jamais été présenté par l’équipe de la majorité municipale ni dans le cadre du conseil municipal et encore moins dans le cadre d’une consultation publique, comme nous le réclamons. Selon Madame le maire, cette consultation a eu lieu au cours des élections et donc suffit à approuver un tel projet. Devant la difficulté de disposer d’informations de la part de la ville, Thomas Cottinet a pu réclamer et obtenir certaines parties du dossier sur ce projet dans le cadre d’une commission du conseil communautaire de Val Parisis, non sans mal, l’adjoint à l’urbanisme de Taverny réclamant en commission communautaire qu’il ne soit pas donné suite à sa requête.
Nous sommes opposés à cette version du projet que nous considérons surdimensionné et par conséquent trop couteux (38 millions d’euros !), celui-ci va de nouveau priver notre ville d’espaces végétalisés. Reprenant un article que nous avions publié (https://changeonsderetaverny.fr/2020/10/10/la-future-piscine-olympique-est-elle-trop-chere-et-peu-ecologique-reclamons-un-debat-sur-ce-projet-pharaonique/), madame Kieffer, adointe, a voulu justifier ce programme en nous expliquant qu’il fallait parler hors taxe et non toutes taxes pour tenter de minimiser le cout. Le coût est pourtant bien de 38 millions d’euros TTC, et il augmente sans cesse car nous découvrons des couts supplémentaires de viabilisation supportés par les communes. Puis reprenant l’exemple de Sète, elle insiste en indiquant que l’on ne compare pas un bassin et une piscine. Madame le maire précisant même : « c’est comme si on comparait une maison avec uniquement la salle de bains ». La question du besoin reste posée : pourquoi faire une villa si la salle de bain suffit ?
La question de l’impact du déplacement de la piscine sur le scolaire est en suspend également. Si, sur un ton condescendant, Nicolas Kowbasiuk, adjoint, s’est bien lancé dans une lapalissade pour indiquer que « dans un bassin de 50 mètres, on met deux fois plus de personnes que dans un bassin de 25 mètres », les déplacements et l’organisation des créneaux restent flous. Une étude a soi-disant été faite, étude que nous n’avons bien évidemment, une nouvelle fois, jamais eue.
Abordant la délibération sur le travail dominical, Sébastien Davignon, intervient pour préciser les motivations de notre vote, indiquant que en tant que personnel soignant et pour des raisons de services, il est lui-même astreint au travail dominical. À peine a-t-il terminé ces mots que Madame le maire s’est empressé de l’interrompre en le tenant pour responsable de propos sexistes et l’empêchant, par la même, de poursuivre son intervention. On ne peut que dénoncer ce recours à une politique de dénigrement qui annihile tout débat démocratique et visant les personnes plutôt que le fond.
Prévue à l’ordre du jour, la délibération sur l’adhésion du conseil municipal à une association d’élus contre le Terminal 4 de Roissy est retirée au dernier moment par Madame le maire. Cette association envisage un recours contre un document d’urbanisme de Roissy-en-France, le schéma de cohérence territoriale favorable à l’installation du Terminal 4. Nous rappelons que s’il se réalise le Terminal 4 correspondra à 500 vols par jour de plus, soit l’équivalent d’Orly qui serait rajouté à Roissy. Pour justifier le retrait de cette délibération qui allait dans le bon sens, Madame le maire indique qu’elle préfère suivre l’avis du maire de Franconville : ce dernier a écrit que les élus du Val Parisis n’ont pas à se mêler des dossiers des élus des autres parties du territoire du Val d’Oise. Pourtant les avions qui décollent et atterrissent à Roissy passent bien au-dessus de Taverny ! Mme Portelli ajoute qu’elle n’aimerait pas que certains élus viennent se mêler de ses projets. Ce revirement ressemble à des petits arrangements entre amis et qu’importe la cause soutenue. Mme le maire qui se plaît tant à donner des leçons de courage a bien vite reculé. Nous espérons que la ville se reprendra et soutiendra comme elle l’avait prévu et annoncé cette action contre le Terminal 4.
Au final, encore un conseil municipal qui n’honore pas le débat démocratique, où les membres de la majorité n’ont de cesse de dénigrer les membres de l’opposition, qualifiés d’opposition systématique alors que ce soir là encore se seront prononcé favorablement à plus de 80 % des votes.