Ce choix dramatique, à rebours des enjeux du réchauffement climatique et de la lutte contre l’artificialisation des sols, est lourd de conséquences :
- la perte de capacité nourricière locale, alors que l’Ile-de-France n’a que 4 jours d’autonomie et que les terres agricoles franciliennes sont rares
- la perte de capacité d’absorption de CO2
- la perte d’ilots de fraicheur alors que les canicules sont de plus en plus fréquentes et aiguës.
- la perte de biodiversité
- la disparition d’un important lieu de promenade apprécié
- des risques importants pour la santé des habitants : augmentation du nombre de véhicules, un millier environ, dans une zone déjà très affectée par la pollution de l’air et sonores des voitures et des avions
- un intense greenwashing (éco-blanchiment) et beaucoup de cynisme : le terme « éco-quartier » est utilisé pour faire croire à une opération écologique
A Taverny pourquoi ce nouveau quartier à construire sur ces terres est-il poussé coûte que coûte par la majorité ? Notamment car c’est ce projet qui au sein de la ZAC va permettre le financement d’autres projets prestigieux mais dépassés. Parmi ces projets, on trouve : la destruction en centre-ville de la halle du marché qui pourtant a moins de 30 ans, pour « une halle plus jolie », et également la destruction de l’ancienne mairie un bâtiment du patrimoine de Taverny.
Un des arguments mis en avant par la maire et sa majorité : il y a eu une déclaration d’utilité publique en 2005 prévoyant des constructions sur ces terres agricoles. Mais depuis le début des 2000, il y a aussi des rapports du GIEC, la meilleure compréhension de l’urgence climatique et de la nécessité de limiter l’artificialisation des sols !
A noter que Taverny, Beauchamp et Saint-Leu-la-Forêt sont membres de l’agglomération Val Parisis. Cette agglomération a présenté son Plan Climat Air Territoire lors de son dernier conseil communautaire. Ce plan ne contenant aucune action de lutte contre l’artificialisation des sols, Thomas Cottinet est intervenu en séance pour demander qu’une telle action soit rajoutée : cela a été refusé au motif qu’« il ne faut pas s’opposer à la construction ».
Pourtant il est possible d’aménager et de construire ailleurs et autrement. La réhabilitation de bâtiments, la gestion des logements vacants (500 à Taverny) et l’exploitation des friches vaudraient bien mieux.
D’ici peu de tels projets seront tout bonnement interdits par les règles et/ou les populations : certes lentement, la régulation de l’artificialisation des sols est en route tant son impact sur le climat, l’environnement et la santé est important. Il est temps qu’à Taverny aussi les élus le prennent en compte !
Archive enquête publique parcellaire : https://changeonsderetaverny.fr/2021/03/20/les-terres-agricoles-de-taverny-menacees-par-un-projet-deco-quartier-deposons-un-avis-a-lenquete-publique-en-cours/